Migrer un système SAP ECC utilisé par plus de 1750 utilisateurs répartis dans plus 15 pays (France, Chine, Norvège, Brésil, etc.) vers SAP S/4HANA, c’est un peu comme refaire les fondations d’un gratte-ciel… sans évacuer les bureaux.
Et pourtant, c’est exactement ce que nous avons fait chez Elkem Silicones.
Un projet XXL, une mission claire :
Elkem Silicones, c’est 7 200 collaborateurs, 31 sites de production sur plusieurs continents et un chiffre d’affaires de près de 2,8 milliards d’euros. Un groupe industriel solide, innovant, et surtout : conscient qu’il était temps de tourner la page ECC6.
L’objectif ?
- Passer à SAP Cloud ERP Private (anciennement SAP S/4HANA Private Cloud – RISE) en limitant l’impact sur les métiers,
- Migrer des milliers de documents,
- Maintenir le bon fonctionnement avec de nombreux outils connectés à SAP tels que SAP BW, WebMethods, Concur, Azure Synapse, Microsoft Power BI…
- Et tout ça… sans perturber les opérations dans les usines.
Facile à dire. Moins à faire.
Le choix du Brownfield : faire mieux, pas tout refaire :
Elkem n’a pas voulu tout casser pour tout refaire, leur choix : une conversion technique (Brownfield).
Autrement dit : on garde ce qui marche, on modernise ce qui coince, et on injecte quelques innovations de S/4HANA sans tout chambouler.
Un vrai travail d’équilibriste. Et c’est là qu’Applium entre en scène.
Une aventure menée « en miroir » :
Ici, pas de « client » d’un côté et de « prestataire » de l’autre : une seule équipe, une seule mission. On appelle ça une organisation miroir : Elkem et Applium avançant ensemble, poste pour poste, décision pour décision.
Spoiler alerte : ça a marché.
Les défis et comment on les a vraiment gérés :
Parce que non, tout n’a pas été simple.
On a connu :
- Une conversion clients/fournisseurs vers Business Partners dans un contexte déjà bien corsé,
- Des fonctionnalités inédites à implémenter (Contract Management, Credit Management, gestion des origines préférentielles…),
- Un volume de code à analyser et corriger qui aurait fait pâlir un data center,
- Et une infrastructure SAP RISE parfois un peu… capricieuse.
Alors, on a fait quoi ?
On a retroussé les manches : on a ajouté un serveur applicatif à la volée, optimisé le réseau Azure, et mobilisé 220 testeurs pour traquer la moindre anomalie.
Résultat : ~1000 anomalies corrigées, 185 tickets SAP gérés, et un Go-Live solide. Pas parfait dès la première heure, non. Mais stable, maîtrisé, et surtout : zéro retour arrière.
Ce qu’on retient (et qu’on ne lit pas souvent)
Un projet comme celui-là, c’est autant une histoire de technique que d’humain, on a eu des imprévus, des moments sous tension, des nuits courtes. Mais surtout une équipe – Elkem et Applium – qui n’a jamais lâché le morceau, et c’est sans doute ça, le vrai succès : la cohérence, la transparence, et la confiance mutuelle.
Et maintenant ?
Elkem continue sur sa lancée :
- Extension des fonctionnalités S/4HANA,
- Déploiement Fiori à grande échelle,
- Amélioration continue des process et du monitoring Cloud avec SAP Cloud ALM
Et nous, chez Applium, on reste à bord. Parce que ce projet, ce n’était pas qu’une migration, c’était un pas de plus vers un système SAP plus agile, plus intelligent et prêt pour intégrer progressivement les nombreuses innovations proposées par SAP S/4HANA.
Chez Applium, nous avons mené une quinzaine de projets d’accompagnement de clients ECC6 vers S/4HANA On Premise ou Private Cloud, soit dans le cadre de migrations Greenfield, soit de conversion Brownfield (avec une préférence pour ce dernier modèle moins disruptif et plus économique). Notre constat est simple : il n’y a pas 2 projets qui se ressemblent. Et le projet Elkem n’a pas dérogé à la règle, avec son lot de surprises plus ou moins bonnes. Je suis très fier des équipes Applium qui ont su mener ce projet dans le planning convenu, avec la plus grande des récompenses à la fin : la satisfaction avérée du client !!
